22.2.12

Epiphanie madrilène


Chaque année après Noël, en bonne petite française, je reviens à Madrid en courant le 2 janvier : en France, les Rois Mages, connaît pas. 
Cette année, je n'ai pas dérogé à la règle. C'est comme ça que j'ai eu la chance d'avoir une semaine rien que pour moi, s'annonçant un peu trop solitaire et oisive à mon goût. J'ai épluché le "madridscope", et j'ai décidé que chaque jour, je visiterais un musée et ensuite je verrais un spectacle, en solo, pour me délecter de culture et dessiner dessiner dessiner. 


Delacroix - Orientalismissimo


J'ai bien aimé l'épiphanie madrilène en solitaire, mon épiphanie artistique. Mais faudra pas y rev'nir trop souvent, quand même !

Jour 1 : Expo Delacroix + Thyssen + expo Berthe Morisot + Spectacle de Ballet et Flamenco.

Ce que j'ai préféré : voir l'influence des tableaux vus le jour sur mes dessins faits la nuit, assise au premier rang en plein sous les talons des danseurs de flamenco, tacata tacata tacata... Mon coeur suivait le rythme sans découdre... Et mon crayon décrochait, ma mâchoire se décrochait, impressionnée que j'étais !


Thyssen (et le petit tableau du "Rio Saint Arnoult" d'Eugène Boudin : chez mes parents ! L'avantage pour les normands, c'est que si on a le mal du pays, on file voir les impressionnistes et on peut se gorger de Normandie jusqu'à plus soif !)



 Morisot - quelle force !




Et pour la première fois, j'entends des espagnols dire "olé !"

À un moment, les danseurs sont tellement émouvants que tout le public s'y met,
qui des mains, qui des pieds, qui de la voix ! 
Une merveille qui vous prend aux tripes...